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Nécessaire Introspection
9 juin 2008

1er Article

Comment l'expliquer?
Si j'en étais capable, alors il me semble que j'en serais presque guérie. Je ne peux pourtant pas caractériser ce que je vis. Impossibilité totale de décrire ce que je me fais subir.

Alors je me lamente sur mon sort, et je me gave, je me remplis jusqu'à ce que mon corps n'en puisse plus. Avec n'importe quoi, du moment que je sente mon estomac prêt à exploser. Pas pour le plaisir, je ne goute même pas ce que j'engloutis. Manger, manger, manger.

Je ne me fais pas vomir. Non, je grossis, j'engraisse. J'aimerai avoir cette force folle qu'ont les boulimiques, car alors oui, je pourrais considérer que je suis malade. Mais non.

Je déborde, je ne suis plus que graisse honteuse. Je m'enferme dans ce corps qui
m' handicape: mêmes mes amis hésitent à me présenter.

Incompréhension de l'entourage: ça a l'air tellement facile de perdre du poids. Mais ce qu'ils ne comprennent pas, c'est que mon corps, lui, ne veut pas. Il veut prendre de la place, toujours plus de place, la place que je suis incapable de remplir socialement.
Dispute à la maison? Je ravale mes sentiments, et pour faire passer le tout un peu de matière huileuse et grasse.

Je ne suis pas malade, et c'est peut être justement ce qui m'empêche d'aller de l'avant. Car à la maladie, on trouve des remèdes. Ou du moins on essaye. En tous les cas on est légitime de souffrir.

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